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Mémoires d'un solibataire
5 juillet 2013

Marronniers d'été

Voilà, nous y sommes, c'est l'été. Les jupes racourcissent, les décolletés plongent. Méthode anti-déprime ? Voire ! C'est aussi la moitié de l'année. L'heure d'un bilan de mi-parcours. L'heure où on en arrive à se dire que l'année est déjà une année blanche. Une de plus. Année sans perspective qui ne saurait pas même être rachetée par ces périodes de ciel bleu, de langueur dans les prés, sur les plages, dans les montagnes. Partir au long cours ? Où ? Avec qui ? Un été pour se racornir davantage avant l'écoulement complet de la saison. Et puis il y a les marronniers de l'été.

Les magazines concurrencent par leurs sujets la presse érotique, sous prétexte de régime minceur et de quizz abrutissants "l'amour en vacances", "séduction à la plage", "Voyage au centre du point G".... Un appel à la performance qui s'accompagne du fameux : "Sortez couverts !" Comme si ce monôme suffisait à lui seul à rendre chacun d'entre nous désirable et à assurer au moins un moment de tendresse dans son année.

Je compte au nombre de ceux qui feraient faire faillite à l'industrie du préservatif. Non pas que je dédaigne la contraception et la prophylaxie, mais en l'absence d'une occasion d'en user. Peut-être certains l'ignorent-ils mais le petit capuchon, peu importe sa couleur, sa taille, sa texture et autre saveur, est soumis à une date de péremption. Le consommateur moyen n'a pas l'occasion de s'en préoccuper. Moi, si ! Dans des périodes d'optimisme outrancier, j'en achète au cas où, me disant que si je m'en abstenais je serais moins audacieux, moins chanceux aussi pour une rencontre. Toujours est-il que j'ai pu me rendre compte de cette date fatidique qui me rattrape inévitablement, malgré un délai particulièrement élevé. Les cinq femmes avec lesquels j'ai eu l'occasion d'entrevoir ce qui fait que je ne mourrais pas "complètement" idiot, avaient leurs propres munitions. Aussi mon investissement se fait-il à perte.

Les derniers qui me restent rendront l'âme en mars 2014. Ils auront probablement été les derniers que j'aurais achetés. Ils pourrissent lentement au fond d'un tiroir et finiront directement à la poubelle lorsque retentira l'échéance fatidique. Qu'importe ! Je ne suis pas empressé de changer de décennie, dans ma situation. J'en parle ici mais cela n'a pas d'importance. Ça n'intéresse personne.

"Sortez couverts !" Moi, c'est fait.

800px-PVC-Handschuh (source : wikipédia)

 

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