L'aube

A l'aube, je me perdrai dans la jungle de tes cheveux. Je m'oublierai dans l'eau de tes yeux. Je m'enivrerai de la douceur florale de ta peau et aux sources boisées de ses replis secrets. Je gravirai tes pentes et tes collines. Je m'allongerai aux creux de tes vallons. J'apprendrai de tes lèvres le mot perdu des amants. Nos langues réinventeront les paroles d'avant Babel, avant que l'homme et la femme ne devinrent l'un à l'autre étrangers. Nous nous serons tant espérés.

A l'aube, je m'éveille. Le cauchemar recommence.